Pour avoir fait des consultations de médecine générale (et aussi de psychiatrie d'ailleurs), les médecins ne poussent pas pour prescrire ce genre de médicaments, ce sont les gens qui sont demandeurs, et ils font parfois plusieurs médecins pour avoir leur ordonnance...
On nous bassine en France parcequ'on serait le plus grand pays consommateurs "d'anti-dépresseurs", il faut savoir que les chiffres de prescriptions incluent tout ce qui est phytothérapie (euphytose par exemple pour ceux qui connaissent), médicaments totalement inoffensifs et sans une once d'accoutumance.
Cette même phytothérapie qui est souvent mise en première ligne chez des personnes légèrement anxieuses, avec une déprime passagère...
De plus les traitements lourds sont parfois nécessaires, et certes en tant que cache misère, mais nécessaires (marteau rouge parlait je crois de "béquille" à juste titre).
Un homme qui vient en service d'urgence pour tentative de suicide est dans un tel état de mal psychique que sa demande (consciente ou pas) n'est pas dans la prise en charge sur le long terme pour reconstruction et soutien mais il cherche plutôt une sédation de ses douleurs, le reste suit.
Quelqu'un qui pense que les "psy" (dans toute la dimension du raccourci) sont inutiles, donc qui considère que le soin psychique n'a pas sa place dans le soin tout court, est quelqu'un (selon moi) qui dissocie le corps de l'esprit, et qui deshumanise l'humain.
Pour ce qui est du papa qui a testé la ritaline de son fils : tester une molécule n'égale pas se soigner, il faut qu'il y ai quelque chose à "combattre". Moi qui suis normotendu, si je prends un anti-hypertenseur je vais faire de l'hypotension...

Pour finir, je trouve ça passablement irritant que l'on cantonne le médecin dans un rôle mercantile... Il faudrait faire une seule garde dans un service d'urgence pour se rendre compte combien il existe meilleur rapport qualité/prix (à partir de là il doit y avoir une sorte de "vocation" non ?)
On ne tire pas sur l'ambulance
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