Je trouve aussi ce film excellent et assez bien balancé

!
J'en retiens aussi certaines choses intéressantes bien que de nouveau, certains aspects sont à nuancer. Alors, je me lance, au risque de me faire lyncher (mais c'est peut-être pcq j'aime ça ou que je le vaux bien....

)
mais je tâcherai d'être plus brève cette fois-ci:
Les tests sur animaux pour les cosmétiques sont interdits depuis 2004 partout en Europe, y compris en France. Mais par contre, certaines substances chimiques qui ont été testées avant cette date, sont toujours utilisées (l'interdiction porte sur les nouveaux produits et ingrédients fabriqués à partir de la mise en vigueur de la directive cosmétique). Cela dit, tant qu'il n'y a pas d'alternatives fiables à ces tests, comment savoir si le produit est totalement inoffensif pour l'humain ? Tester sur des volontaires pose des problèmes éthiques, surtout lorsqu'il s'agit de produits pour les bébés, enfants, femmes enceintes etc... Or le consommateur exige (justement) que les produits qu'il achète soient totalement inoffensifs.... Depuis l'interdiction de ces tests sur animaux, des organismes (OECD ou EVCAM:
http://ecvam.jrc.it/" onclick="window.open(this.href);return false;) développent des méthodes in-vitro mais ça prend bcp de temps (il existe par exemple depuis peu une alternative au test de Draize sur les lapins mais qui est, selon mes dernières connaissances, tjrs en cours de validation).
Les substances naturelles peuvent aussi être toxiques (eg, le thym) et ne sont pas le gage d'une inocuité totale.
On parle de conservateurs, mais de nouveau, il s'agit là aussi d'une question de sécurité du consommateur. Or les conservateurs autorisés en cosmétique traditionnelle ne sont plus très nombreux et les cosmétiques naturels doivent en comporter aussi pour assurer une propreté microbiologique du produit
Le label bio ou naturel n'est pas tjrs gage d'une réponse adéquate à la dimension éthique, environnementale et même philosophique que certains recherchent en se tournant vers ces produits pour les raisons suivantes:
Le film présente un produit bio qui contient une huile venant du Pérou....Impact environnemental du transport de cette huile ? Conditions d'obtention d'un point de vue pureté, emploi, travail des enfants...?
Les organismes de certification fleurissent car il y a un réel business derrière (il faut payer pour avoir le label...) et et les critères d'obtention de ces labels ou certificats ne sont pas tjrs scientifiquement justifiés. Bref, une étiquette ne veut rien dire (du moins pas tjrs)
Les organismes de défense du consommateur comme Oekotest (équivalent de test achats en Belgique) sont importants et nécessaires pour faire le contre-poids face à l'industrie mais parfois leurs méthodes de tests et leurs conclusions sont un peu tirées par les cheveux car il faut des articles qui accrochent (pour vendre le magazine) et des membres (qui cotisent). Par exemple, on va tester des cosmétiques pour y rechercher la présence de formaldéhydes en utilisant une méthode pas du tout adaptée et qui de plus va générer des aldéhydes (la méthode utilise de l'acide sufurique et de la vapeur d'eau à 40° créant des conditions de dégradations des composants et créant ainsi du formaldéhyde, puis ils publient un article criant au scandale sans préciser les quantités trouvées ni même reconnaître que le formaldéhyde mesuré a été créé par la réaction chimique qui s'est produite pdt le test...). Donc il faut faire gaffe à ça aussi...
Vendre du bio c'est......vendeur...... c'est devenu un argument commercial choc et ça marche....
La problématique sociale: pour produire du 100% bio et financer les tests en labo, une plus petite durée de vie du produit, ça a un coût et en général ces produits sont chers donc accessibles seulement à ceux qui en ont les moyens...
Un des moyens de rentabiliser ces produits c'est de les distribuer largement pour combler la faible marge bénéficiaire, on en revient donc à une production de masse avec les dérives que l'on connaît des grandes firmes....
Alors, quelle solution ? promouvoir le local et accepter le risque que certains composants ne soient pas complètement testés ? Ne se tourner que vers les pratiques et usages utilisés par nos grands parents mais qui sont une preuve d'inocuité car ils ont traversé les âges ? Se passer de cosmétiques mais je pense que ce raisonnement peut s'appliquer aussi à l'alimentation bio, les produits bios etc.... ? On accepte cet état de fait et on relativise ? Ou on rejette tout et on fait comme il y a 150 ans ?
Bref, on est pas dans la merde

(mais je crois que la bouse de vache a des vertus intéressantes à explorer

....alors....)