C’est Schopenhauer qui a raison

. L’Amour et son cortège de frissons ne sont qu’une ruse du vouloir vivre qui, comme son nom l’indique veut se perpétuer. Alors, on invente de jolies hanches, des petits pieds, des attributs fascinants (les seins), des visages plus doux, etc…
« Ce qui enfin attire si fortement et si exclusivement l'un vers l'autre deux individus de sexe différent, c'est le vouloir-vivre de toute l'espèce, qui par anticipation s'objective d'une façon conforme à ses vues dans un être auquel ces deux individus peuvent donner naissance ».
La fellation doit aussi faire partie de ce putain de complot

: elle constitue une sorte de préliminaire de cette gigantesque opération

.
Surtout que la résolution de cette petite problématique sexuelle est particulièrement ardue.
En effet, on part de trop bas

« j’ai pas envie », « ça me saoule », « ça ne m’intéresse pas ».
C’est donc un problème d’appréciation, une sorte de ressenti négatif. De là, on peut déployer une succession de réponses plus ou moins logiques : « ça n’est pas sale »

, « l’apport calorique est limité »

, « c’est bon pour le teint »

, « je ferai la vaisselle »

, « c’est bon pour mes nerfs »

, l’issue heureuse reste hors de portée. Car entendons-nous bien, ce qu’il y a derrière ce topic, c’est effectivement une honnête envie de se faire sucer, mais avec
ENTHOUSIASME (et là c’est pas gagné

).